La sage-femme a « la connaissance, l’expérience de la femme ». Le mot « femme » renvoie donc à la femme enceinte, non au sexe de la personne qui exerce le métier. Voilà pourquoi on entend parler, parfois, d’hommes sages-femmes — ils représentent seulement 2,6% de la profession.

D’autres termes désignent cette profession médicale : accoucheuse ou accoucheur, et maïeuticien·ne. Cette profession est réglementée par le Code de la santé publique et le code déontologique des sages-femmes.

La majorité des sages-femmes exercent à l’hôpital ou en clinique privée (80%). Et une minorité, en libéral (16%), en PMI (protection maternelle et infantile) ou dans un centre de planification familiale (4%).

 

Sa mission principale : aider la femme à mettre au monde son enfant

Les sages-femmes ont un pouvoir de diagnostic et un droit de prescription. Ce sont des spécialistes de la femme en bonne santé, de la puberté à la ménopause. En cas de pathologie, elles ou ils orientent la patiente vers un médecin spécialiste, gynécologue ou obstétricien·ne. Leur rôle consiste aussi à apporter un soutien psychologique à la future mère.

La sage-femme ou l’homme sage-femme suit la grossesse et a en charge les actions suivantes :

  • Pratiquer des échographies ;
  • Établir des diagnostics ;
  • Prescrire des analyses et des examens ;
  • Animer des séances de préparation à l’accouchement (exercices de relaxation, sophrologie, yoga…).

Responsable de l’accouchement, le ou la maïeuticien·ne pose le diagnostic du début du « travail » et suit son évolution. Et, dans 75% des cas, assure seul·e son déroulement avec l’aide de technologies (monitoring, échographie…).

S’il arrive un problème, il ou elle intervient sous le contrôle d’un·e gynécologue-obstétricien·ne. En cas de césarienne, l’accoucheuse ou l’accoucheur travaille avec un·e chirurgien·ne et un·e anesthésiste.

Dans les jours suivant l’accouchement, la sage-femme ou l’homme sage-femme accompagne le nourrisson et sa mère, par ses conseils en matière d’allaitement et d’hygiène du nourrisson.

Mais cette profession est aussi amenée à intervenir en dehors de la grossesse et de l’accouchement puisque le suivi gynécologique est également de son ressort :

  • Réaliser des frottis ;
  • Prescrire des moyens de contraception ;
  • Prescrire des avortements médicamenteux ;
  • Prescrire des traitements de la ménopause ;
  • Vacciner la femme et le nourrisson ;
  • Dépister des cancers féminins…

Là encore, en cas de problèmes ou de pathologies particulières, la sage-femme oriente la patiente vers un·e gynécologue.

Ce métier permet en outre de participer aux activités cliniques d’assistance à la procréation.

 

Les compétences de la sage-femme ou de l’homme sage-femme

Ce métier est exigeant physiquement et nerveusement. Les naissances pouvant survenir n’importe quand et s’enchaîner jour et nuit, les cadences de travail sont intenses. Et les responsabilités, lourdes.

Il faut faire preuve de sang-froid face aux urgences et aux imprévus de l’accouchement. Outre des capacités de résistance au stress, être sage-femme demande des qualités humaines pour établir une relation de confiance avec la future mère, la soutenir moralement, la rassurer. Il s’agit aussi de faire preuve de pédagogie. Et de stabilité émotionnelle pour affronter des situations très difficiles telles que la maladie ou la mort d’un enfant.

 

Formations et diplômes

Le métier est accessible à un niveau bac+6.

Depuis la rentrée 2020, la formation commence par une première année avec deux voies possibles : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) ou la L.AS (licence d’accès santé).

À partir de septembre 2022, les études pour devenir sage-femme durent un an de plus. Il faudra donc six années d’études pour obtenir le diplôme d’État de sage-femme.

Se spécialiser est possible après son obtention, en préparant un diplôme universitaire ou inter-universitaire. Par exemple :

  • DU : auriculothérapie scientifique, psychopathologie du bébé (Paris 13) ;
  • DIU : pédiatrie de maternité, pelvoperinéologie (Saint-Quentin-en-Yvelines) ;
  • DU : gynécologie préventive et contraceptive (Saint-Quentin-en-Yvelines),
  • Master pro économie et gestion de la santé (Paris Dauphine).

 

Rémunération

  • En libéral : de 28,8 à 41,8 K€/an
  • Salaire moyen en début de carrière dans la fonction publique : 23,7 K€ bruts/an
  • Salaire moyen en fin de carrière dans la fonction publique : 45,8 K€ bruts/an.

 

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