« Épousez un archéologue : plus vous vieillirez, plus il vous aimera. » Ce conseil à l’humour so british est d’Agatha Christie (1890-1976). La femme de lettres britannique, qui épousa l’archéologue Max Mallowan (1904-1978) en secondes noces, parlait en connaissance de cause.

L’archaïsme, l’ancien sont au cœur de ce métier qui s’exerce sur le terrain et en laboratoire, principalement dans la fonction publique. En France, l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) emploie la moitié des archéologues, les autres employeurs étant les universités, les musées, le CNRS, les collectivités locales, le ministère des Affaires étrangères ou celui de la Culture.

L’archéologue, ou archéologiste, est souvent un enseignant-chercheur ou une enseignante-chercheuse. Il ou elle se spécialise généralement dans une période historique.


Sa mission principale : comprendre la culture humaine grâce aux vestiges du passé

Passant des mois ou des années sur un site historique, l’archéologue dirige des équipes de fouilles qui mettent au jour statues, bijoux, pièces de monnaie, poteries, céramiques, ossements, armes, vêtements, pans de ruines… Cette mise au jour méticuleuse n’est qu’un aspect du métier.

Après les fouilles, un travail de laboratoire l’attend pour laver, trier, décrire, dessiner, interpréter, formuler des hypothèses sur les relations entre l’humain et son environnement. S’ensuit la rédaction d’un rapport synthétique sur son travail de fouille. Ses résultats sont présentés au grand public, dans la presse ou lors de conférences et d’expositions.  

En amont de l’exploration d’un site, l’archéologue évalue son intérêt archéologique, par des repérages et des sondages, et met au point une méthodologie d’intervention.

Dans le cadre de l’archéologie préventive (85% de l’activité de terrain), il ou elle effectue des fouilles de sauvetage sur les chantiers de construction (immeubles, parkings, autoroutes…) pour empêcher la destruction de vestiges. Ce sont de petits chantiers, d’une durée limitée. Dans le cadre de la recherche scientifique, les fouilles peuvent être menées en France ou à l’étranger.


Les compétences de l’archéologue

Scientifique passionné·e d’Histoire, l’archéologue doit être un modèle de méthodologie, de logique et de rigueur, pour faire des relevés topographiques, récolter les indices de présence humaine et les analyser. Des qualités de pédagogue sont également attendues, pour diffuser les résultats de son travail.

Pour travailler à même le sol et manipuler des outils sous de fortes chaleurs ou des intempéries, il lui faut une bonne condition physique. Et pour analyser ses découvertes, de grandes connaissances en sciences humaines, géologie et biologie.

Côté soft skills, la patience et la persévérance sont nécessaires — faire des découvertes peut prendre énormément de temps. La curiosité, l’ouverture d’esprit, le sens de l’observation, l’intuition sont d’autres qualités qui permettent de réussir dans ce métier.

Pour superviser les chantiers, animer des équipes de spécialistes et former des stagiaires, des qualités relationnelles et un sens de la communication sont requis.


Formations et diplômes

Devenir archéologue passe par des études universitaires, avec de préférence un double cursus et si possible jusqu’au doctorat.

Les universités proposent différents parcours :

  • Sciences humaines : Histoire de l’art, Histoire, Ethnologie ou Anthropologie avec mention archéologie ;
  • Sciences : biologie, géologie, sciences de l’environnement, voire physique et chimie pour l’archéométrie et la conservation-restauration des mobiliers.

Diplômes :

  • Licence générale (bac +3) ouvrant sur la poursuite d’un master.
  • Licence professionnelle (bac +3) ou master professionnel (bac + 5) portant sur les aspects techniques et terrain (archéométrie, techniques de fouilles, traitement du matériel…). Des stages sur le terrain sont prévus dans ce cadre.
  • Master de recherche (bac +5), pour affirmer sa spécialité et préparer une thèse de doctorat.
  • Doctorat (bac +8), avec soutenance de thèse.

Si vous visez une carrière dans la recherche, prolongez votre parcours avec un post-doctorat, dans un laboratoire en France ou à l’étranger.

De grands établissements enseignent aussi l’archéologie :

  • L’École pratique des hautes études (EPHE) ;
  • L’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) ;
  • L’École du Louvre, qui propose un enseignement spécifique en histoire de l’art et des civilisations sur 3 ans, et prépare ensuite au concours de conservateur du Patrimoine.


Rémunération de l’archéologue

En 2023, le salaire moyen de l’archéologue est d’environ 30 K€ bruts/an.

  • Débutant·e :  de 19,2 à 21,6 K€ bruts/an
  • Expérimenté·e : 36 K€ bruts/an. Les salaires sont plus élevés dans le privé : de 45,2 à 54 K€ bruts/an.


Liens utiles

Le site de la Fondation Anthropologie, Archéologie Biologie de l’Institut de France.

Le site de la Société française d’archéologie.

Le site de la Fémap (Fédération des métiers de l’archéologie préventive).



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