Orange, caramel, menthe… L’aromaticien est capable de reproduire n’importe quelle saveur pour l’ajouter à un sirop, un plat cuisiné. Il est le spécialiste du goût et de l’odorat. Alors à vous les expériences culinaires !

Le métier

Il est important de bien comprendre la différence entre un aromaticien et un créateur de parfum (ou aussi appelé nez). Le nez fabrique un produit unique sans aucune base alors que l’aromaticien ajoute ses créations à un produit déjà existant. Sa création peut donc avoir un impact sur l’odeur, le goût, la consistance ou l’apparence d’un produit.

Le challenge de l’aromaticien est double : donner du goût (reproduire artificiellement un arôme, créer de nouvelles saveurs) tout en évitant le plus possible les dégradations du produit initial. C’est un métier où le goût se mêle à la chimie. L’aromaticien travaille essentiellement dans un laboratoire, souvent en équipe avec un chimiste.

Son rôle est le suivant :

  • Appliquer des processus méthodologiques rigoureux
  • Évaluer sensoriellement le produit en fonction des attentes des consommateurs.
  • Effectuer des tests en fonction de critères précis et rendre compte des résultats

Qualités requises

Ce métier nécessite :

  • Esprit scientifique : pour composer les arômes à partir de molécules naturelles ou de synthèse, l’aromaticien doit maîtriser les technologies les plus pointues de la chimie et biochimie.
  • Mémoire sensorielle : son palais doit être sensible et son sens du goût et de l’odorat très développé pour distinguer les odeurs, les saveurs, sentir et goûter ses créations. C’est pourquoi, ce métier impose des conditions d’hygiène drastiques, sur le lieu de travail mais aussi au-dehors comme notamment l’interdiction de fumer.
  • Créativité : l’aromaticien doit faire preuve d’imagination pour créer de nouveaux arômes et encore plus satisfaire les papilles des clients.
  • Persévérance et patience : d’une part, l’aromaticien doit s’entraîner encore et encore pour développer sa sensibilité olfactive. D’autre part, il doit faire preuve de patience pour déterminer le dosage le plus judicieux. Pour cela, il est souvent amené à réaliser de nombreux essais.

Études – Formations

Plusieurs formations mènent à ce métier :

  • Bac + 2 : les BTS et DUT dans les domaines de l’agriculture et de la chimie. Ils ont souvent complétés par une formation spécialisée dans l’aromatique alimentaire et/ou l’œnologie
  • Bac + 3 : les licences et masters de chimie à l’université, et les formations spécialisées proposées par les écoles d’agroalimentaire ou d’ingénieurs.
  • Bac + 5 : le diplôme d’ingénieur d’AgroSup Dijon (Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement)

Bon à savoir : l’ISIPCA (Institut Supérieur International du Parfum, de la Cosmétique et de l’Arôme alimentaire) propose trois formations spécialisées : le diplôme de préparateur en parfum, cosmétique et aromatique alimentaires (bac + 1) ; les licences pro (bac + 3) et master pro de sciences et technologies spécialisées en arômes alimentaires (bac + 5) avec l’université de Versailles.

Rémunération

En moyenne le revenu brut d’un aromaticien débutant est de 1 800 euros à 2 000 euros bruts par mois, 3 000 euros bruts par mois pour un aromaticien expérimenté.

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