La réforme du deuxième cycle des études de médecine, la R2C, met fin aux ECNi (épreuves classantes nationales informatisées) d’ici 2024. Son but est d’évaluer aussi les compétences acquises par les étudiant·es, pas seulement leurs connaissances accumulées. Le point sur les nouvelles épreuves et conseils pour mettre la chance de son côté.

Pour accéder à l’internat, de nouveaux examens font leur apparition. Leurs modalités sont fixées par l’arrêté du 21 décembre 2021, relatif à l’organisation des épreuves nationales donnant accès au troisième cycle des études de médecine. Pour connaître les nouveaux items du programme du concours, et ceux qui sont supprimés, rendez-vous sur le site externat de médecine.


Réforme de l’internat de médecine : ce qui change, en bref

·       Les EDN remplacent les ECNi

Dès octobre 2023, partout en France, les étudiant·es en 6e année de médecine passeront quatre épreuves écrites anonymes, les EDN (épreuves dématérialisées nationales). Leur but est d’évaluer les connaissances générales et plus spécifiques en médecine. Ces épreuves comptent pour 60% de la note finale.

Trois de ces épreuves regroupent « un ensemble de questions isolées et de dossiers progressifs pouvant intégrer des problèmes à élément clé ». La quatrième est une lecture critique. Elle compte double par rapport aux trois précédentes épreuves.

·       Les ECOS, pour évaluer aussi les soft skills

Seul·es les étudiant·es ayant obtenu au moins 14/20 aux connaissances de rang A aux EDN, en première ou deuxième session, peuvent participer aux ECOS (examens cliniques objectifs structurés).

Ces examens oraux se déroulent au printemps de la sixième année, dans chaque université. Ils comptent pour 30% de la note finale. Ils consistent en dix « stations » (mises en situation et scénettes) de 7 à 10 minutes. Chaque station est notée et pour être validée, la note doit être supérieure ou égale à 10/20.

Les ECOS évaluent la capacité de l’étudiant·e à mobiliser et mettre en œuvre des connaissances et compétences médicales pour résoudre des situations cliniques. C’est-à-dire ce que les QCM ne peuvent évaluer : raisonnement, comportement, communication, professionnalisme…

·       Le dossier « parcours », occasion de valoriser différentes expériences

Les étudiant·es en 6e année doivent préparer un dossier sur leur parcours de formation pour accéder à l’internat. Il permet de montrer les compétences transversales acquises durant les études.

L’évaluation de ce parcours (mobilité, recherche, double cursus…) compte pour 10% de la note finale — un plafond est fixé à 60 points.


Internat de médecine : ECN transitoires en 2022-2023

Les étudiant·es actuellement en 5e année de médecine sont concernés par la R2C. Leurs épreuves seront adaptées en 2023 :

  • Programme des ECN réduit : les connaissances de rang C (dites de surspécialisation) seront supprimées, de petites épreuves de dossiers progressifs seront ajoutées, notamment.
  • Prise en compte des ECOS.
  • Classement final qui reste défini pour accéder à l’internat.


Réforme de l’internat de médecine : 3 conseils pour se préparer aux épreuves

Notre coach emploi vous livre ses conseils pour aborder au mieux le passage de l’internat.

1.      Identifier dès que possible des opportunités de stages

Avec la réforme de l’internat de médecine, les compétences acquises comptent désormais dans l’évaluation. Les stages sont un moyen d’en acquérir. Qui plus est, ils aident à déterminer plus nettement la finalité de son parcours, la spécialité envisagée.

Dès qu’on sait quelle spécialité faire, il faut s’appuyer sur son réseau (autres étudiant·es, corps enseignant, proches, connaissances…), se documenter, s’informer sur les réseaux sociaux des opportunités de stages qui existent.

Aux 15% d’externes qui ne savent pas quelle spécialité choisir, il est recommandé de faire des stages dans différents domaines pour mettre fin à leurs hésitations.

Pour augmenter vos chances d’obtenir la spécialisation souhaitée, vous devez bien construire votre parcours de stage. Si vous n’obtenez pas cette spécialité, il faut viser celle qui s’en approche le plus.

Conseil du coach Objectif Emploi Orientation

1.      S’informer sur les expériences les plus « payantes »  

Cursus médecine, cursus hors médecine, engagement (civique, social, participation aux réserves opérationnelles…), mobilité linguistique, expérience professionnelle (jobs étudiants à l’étranger ou en France par exemple) : votre parcours est fait d’expériences diverses qui rapportent plus ou moins de points.

Pour en savoir plus et valoriser au mieux vos expériences, consultez l’annexe de l’arrêté du 21 décembre 2021. Rapprochez-vous aussi de votre université pour connaître celles qu’elle privilégie.

2.      Prendre conscience de l’importance des soft skills

Communiquer des informations difficiles à un·e patient·e, faire preuve d’écoute, d’empathie… Oubliées auparavant dans la formation des futurs médecins, les aptitudes personnelles, ou soft skills (compétences comportementales, savoir-être), sont à présent évaluées.

Pour développer vos soft skills, observez les professionnels, mettez-vous à la place des patient·es, appuyez-vous sur vos propres attentes en termes de relations humaines. 

Conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.