Le commissaire-priseur inventorie, estime et vend tous types de biens sauf les biens immobiliers (œuvres et objets d’art, véhicules, ordinateurs, mobilier…) — les lots de ces marchandises sont présentés dans un catalogue et lors d’une exposition publique. Il intervient dans le cadre de ventes judiciaires à la suite de saisies ou de faillites, ou bien dans le cadre de ventes volontaires. Dans le premier cas, le commissaire-priseur est un officier ministériel nommé par le ministre de la Justice ; dans le second, il travaille dans une société commerciale et intervient à la demande de particulier·ières. Adjudicateur/adjudicatrice est l’autre appellation de ce métier.

 

Sa mission principale : organiser et diriger une vente aux enchères

Organiser et diriger une vente aux enchères demande de mener d’autres tâches en amont :

  • Expertiser les biens mis en vente : la plupart des commissaires-priseurs se spécialisent dans un type d’objet ou dans une période donnée de l’Histoire pour avoir une bonne connaissance des biens qu’ils vendent.
  • Constituer le catalogue : les acheteurs et acheteuses potentielles partent de ce document pour étudier les biens avant leur mise en vente et cibler ceux qui les intéressent.
  • Promouvoir la vente aux enchères, soit en organisant une exposition préalable, soit en plaçant des publicités dans les médias.
  • Organiser la vente demande de choisir un lieu, généralement l’hôtel des ventes ou l’hôtel de ville.
  • Diriger la vente suppose de présenter les biens en les décrivant succinctement, puis de donner leur prix de départ et de faire monter les enchères.

“Une fois, deux fois, trois fois… Adjugé, vendu !”

Cette formule consacrée, assortie d’un coup de marteau, annonce la conclusion de la vente. L’article est attribué à la personne qui, dans le public, a proposé le prix le plus élevé.

 

Les compétences du commissaire-priseur

Juriste, historien·ne d’art, le commissaire-priseur fait aussi du commerce. Une grande connaissance de l’art est requise pour expertiser les œuvres et les objets. Le métier demande d’avoir du flair, du goût, une bonne mémoire visuelle, un sens relationnel et de l’organisation, et même de la mise en scène. En présentant physiquement et oralement chaque objet mis en vente, le commissaire-priseur doit les mettre en valeur. Le goût du verbe, la conviction sont d’autres qualités nécessaires pour inciter à l’achat une assemblée de marchand·es et de collectionneur·ses.

 

Formations et diplômes

Deux voies existent pour aller vers la profession de commissaire-priseur.

1. La voie académique

Il faut être titulaire d’un diplôme universitaire, de niveau bac+ 3, en Droit et en Histoire de l’art. Ou passer par les formations artistiques de l’École du Louvre ou d’écoles privées (EAC, ICART, IESA, Christie’s Education…) qui permettent d’obtenir un bac+ 3 en équivalence. Ces diplômes sont nécessaires pour se présenter à l’examen d’accès au stage de commissaire-priseur dont les épreuves, écrites et orales, sont d’ordre juridique et artistique.

La réussite à cet examen débouche sur un stage rémunéré de 2 ans (modalités définies avec la Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires (CNCPJ)) et l’habilitation à diriger des ventes volontaires. Effectuer des ventes judiciaires demande de passer ensuite un examen d’aptitude judiciaire qui comporte 3 épreuves orales de 30 minutes sur la réglementation professionnelle, la pratique des ventes et le Droit.

2. La voie professionnelle

Sept ans d’activité comme clerc ou salarié·e au sein d’un office de ventes volontaires donne la possibilité de passer un examen d’aptitude volontaire. Comme pour la voie académique, il faut ensuite passer l’examen d’aptitude judiciaire. D’ici 2022, les commissaires-priseurs judiciaires qui souhaitent devenir commissaire de justice doivent suivre une formation spécifique.

 

Rémunération

Le revenu annuel moyen d’un commissaire-priseur est de 56 à 80 K€ brut/an.

Dans le cadre des ventes volontaires, sa rémunération est libre. La commission perçue sur une vente est liée à la somme atteinte lors de l’adjudication. En général, le·la vendeur·se cède 7% du prix atteint, et l’acheteur·se, 9%. Le commissaire-priseur associé à une maison de vente est intéressé aux résultats de l’entreprise.

La rémunération d’un commissaire-priseur judiciaire est réglementée. Le pourcentage prélevé sur le montant des ventes est fixé par décret.

 

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